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Le président Pascal Eveilleau dresse le bilan de l'action de Secours des Hommes depuis 1974

Chers amis,
Il y a quarante-deux ans, un groupe de guipavasiens audacieux et talentueux décidèrent de se retrouver pour créer l’association « Secours des Hommes ». Plus de deux cent cinquante personnes, avec cinq francs chacun par an permirent de construire une première école à Chongkeab à proximité de la frontière entre la Thaïlande et l'ex Bimanie. En effet, très rapidement, après cette action, une deuxième demande, trouva écho auprès de Secours des Hommes ; l'achat de balances afin de permettre aux paysans d'Haïti illettrés, de pouvoir vendre les fleurs de coton sans se faire rouler par les grossistes... De 1974 à 2015, les actions ont été constantes à de 4 à 5 en moyenne, par an et même jusqu'à 7.
Le Conseil d’Administration compte 21 personnes qui s'investissent dans le bon déroulement de la vie de SDH (Secours Des Hommes), certains d'entre nous, après plusieurs mandats, demandent à se retirer pour d'autres ouvertures sur le monde. Nous leur souhaitons bonne chance. De nombreux bénévoles viennent nous aider lors de nos manifestations. Leur présence permet d'assurer un déroulement accueillant et chaleureux dans d'excellentes conditions. Merci à tous.
En 2015, plusieurs manifestations ont marqué notre année : Le 6 février avec l'école du Sacré Cœur de Guipavas et JP Roué. Le 29 mars nous avons renouvelé la formule de notre repas asiatique, par un Repas du Monde. Nous avons servi 230 repas environ. Tout le CA s’est mis aux fourneaux. Le groupe de danse tahitienne Vahiné Oviri de Brest est venu animer cette journée. Le 18 avril avec Guitares et Chansons de Guipavas et l'association « DécouverteS » de Brest pour une soirée de Solidarité. La foire aux livres du 9 et 10 mai, quelques auteurs ont fait des dédicaces dont le Professeur Dominique Le Nen. Marie-Claire Henry ancienne volontaire à Chong-Kheap (Thaïlande) durant un an et Sœur Marie-Odile Péron ont témoigné lors de notre assemblée Générale du 5 juin. Le point d'orgue de notre année fut sans conteste, le Week-end Humanitaire du 6 et 7 juin à la MQ de Coataudon. Avec les nombreux élus. Nous avons partagé des tables rondes avec la participation Mr Philipe Ryfman, chercheur en solidarité internationale, Mr Dominique Le Nen, chirurgien intervenant en Palestine, Alain Bourdery des Missions Etrangères de Paris et d'autres personnalités. Voici le témoignange du docteur Le Nen :« Il y a un message qui fut explicitement délivré lors de la première table ronde, celui de réciprocité, d'échanges et de richesse de la relation avec les populations des pays émergents. Et il est vrai que le fondement de l'humanitaire comprend cette dimension » et quelques artistes. Le premier samedi de septembre, nous avons participé au forum des associations et enfin, la foire aux puces du 26 octobre.
A venir pour 2016 ; vous pouvez envisager ; le spectacle de Jean-Luc Roudaut avec l’école du Sacré Cœur, vendredi 27 mai à l'Alizé, il est ouvert à tous, une occasion de redécouvrir le répertoire de Jean-Luc Roudaut. qui remettra la totalité de sa prestation à Secours des Hommes.
Finances : Bilan fin 2014, Secours des Hommes a remis pour le Cameroun ; 1900€, pour la RD du Congo ; 1200€, pour l'Egypte ; 2000€, Tuléar à Madagascar ; 1200€, Vatomandry à Madagascar ; 2900€, le centre Pramanda de Chong-Kheap ; 15343€
Soutien éducatif et humanitaire apporté à 4 jeunes scouts brestois pour un projet au Népal en août 2015 qui après le séisme sera réorienté vers les faux-bourgs de New-Delhi. Nous leur avons remis 1000€.
Les nouvelles de nos correspondants - MADAGASCAR, VATOMANDRY ; Sœur Rose - Depuis mai 2015, afin de préparer notre week-end humanitaire nous avons échangé par Skype. Ce moyen de communication nous a permis de mieux discerner les problèmes de l'ensemble scolaire. Les premiers bâtiments ont été construits en 1937 et commencent à être vétustes. L'école primaire et le collège sont distants de près de 900m. En 2010, un nouveau bâtiment a été commencé, cependant, la communauté a été contrainte d'arrêter ce projet et nous avons découvert la grande détresse de sœur Rose qui ne peut accueillir les enfants qui voudraient poursuivre leurs études sur place ; ils sont contraints de se déplacer à la capitale ou ailleurs ce qui occasionne des frais pour la famille. .Avec de nombreux conseils extérieurs, nous tentons de redonner l'espoir de reprendre cette construction.
Dispensaire de TULEAR, Correspondant ; Gilles LAMOUR - Des nouvelles du Centre Eric Fanoza à Tuléar Madagascar. Pascaline remercie beaucoup les membres de l'association Secours des Hommes pour l'aide aux malades les plus démunis qui sollicitent de plus en plus son aide.
CAMEROUN ; Sœur Florette / Batouri - Pour l'école Saint Martin de Batouri , nous avons reçu des nouvelles par l'intermédiaire de sœur Marie Odile Peron : « Pour l' année 2015 grâce aux dons provenant de S.D.H, nous avons aménagé, perfectionné notre salle informatique, équipée de quatre ordinateurs .En effet, votre don financier venant s'ajouter aux autres dons, nous a permis de construire deux salles de classes en matériaux provisoires, et huit latrines, de faire fabriquer soixante tables et bancs et deux bureaux. Pour votre générosité je me joins à toute l'équipe enseignante et élèves pour vous remercier chaleureusement de votre don. »
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, ISANGUI, Sœur Marie-Do Bofoé - A force de questions, Soeur Marie-Do Bofoé,(avec qui nous pouvons également communiquer par skype) nous exprimait sa grande difficulté pour nourrir les jeunes mères et leurs nourrissons, renvoyés de leurs familles, car elles ne sont pas suffisamment riches pour alimenter d'une autre manière qu'avec du sorgo, les bébés et leur maman. La communauté était en panne et n'avait plus les moyens d'acheter du lait et du sucre, absolument nécessaires pour le bon développement de l'enfant. Nous avons a décidé l'envoi immédiat d'un don de 500€ pour subvenir à cette urgence. Lors de cette discussion, nous constatons le besoin pressant de construire une pouponnière. Sera-ce le projet phare de l'année 2016-2017 ?
EGYPTE, Correspondante ; Marie-Michèle STEPHAN - La situation politique en Égypte n'est toujours pas stabilisée. L'économie n'a pas repris, les entreprises travaillent très peu, les conséquences sont dramatiques pour les chiffonniers déjà pauvres parmi les pauvres. Une partie de notre don sert à soutenir une quarantaine de familles, pour l'équivalent d'un repas durant un mois environ.
HAITI / Foyer Caritas Saint Antoine, Port Au Prince - La situation des enfants des rues en Haïti n’a pas progressé. Le Foyer Caritas St Antoine continue à œuvrer en vue d’une amélioration significative de la situation de ces jeunes qui se sont retrouvent piégés dans les rues d’une grande ville où l’espoir de s'en sortir un jour est plus que noir. La vie dans la rue ne s'est pas améliorée. Autre fois, des petits services offerts à certains petits commerçants de la place rapportaient de quoi manger à ces jeunes. Aujourd’hui, la vie en général se complique et les habitants des villes s’appauvrissent de jour en jour. Alors, cela a des répercussions encore plus fortes sur la survie de ces jeunes. Ainsi, c’est par dizaines que nous les voyons dans les rues, en train de gémir, à la recherche de quoi manger, d’une pièce d’argent… Conscient de cela, le Foyer Caritas a augmenté ses services afin d'offrir un espace où les jeunes de la rue peuvent se laver, laver leurs vêtements, jouer, discuter avec des travailleurs sociaux, et aussi aller apprendre un métier pour une réinsertion socio-économique. Quinze d’entre eux ont eu leur certificat en ébénisterie, électricité bâtiment, trois filles en cosmétologie, couture, cinq ont été en auto-école et ont réussi à avoir leur permis de conduire, trois autres ont eu leur diplôme en carrelage. En total, 23 jeunes sont diplômés et espèrent trouver du travail très prochainement. Parallèlement, au sein du centre d’hébergement, nous travaillons en vue d’arriver à la réinsertion familiale de ceux qui sont en train de suivre notre programme de prise en charge psychosociale. Trente jeunes sont déjà réinsérés chez eux vivent à nouveau dans leur famille respective. Le foyer continue à leur payer l'école, les visiter, les soutenir moralement, psychologiquement.
THAILANDE / village de ChongKeab - Avec les participants à notre week-end humanitaire du mois de juin 2015, nous avons pu échanger avec le père Ponchaï en direct par Skype, du centre Pramanda, accompagné d'Anne-Claire Rupin, jeune volontaire envoyée par les Missions Étrangères de Paris. Le père Alain Bourdery a animé l'échange. La cinquantaine d'enfants karens étaient très émus. Pour mieux s'en occuper le père Ponchaï se limite désormais à ce nombre. Les deux religieuses qui l'assistaient, se sont établies à Maesot. Il continue à se rendre à Huynamnak, Tikepeu et Phoppra. Aujourd'hui, Charlotte Ferrarri a succédé à Anne-Claire. Elle nous adresse par messagerie internet des nouvelles régulièrement, malgré un emploi du temps bien rempli.
En résumé :
Comme toujours, nous vous disons merci. Merci au nom de tous ces enfants, ces villageois et tous ceux qui de près ou de loin recevront votre aide. En ces périodes où nous vivons de grandes migrations, nous souhaitons que chaque être puisse vivre dignement dans un milieu qui lui sera proche, ou plus que jamais, l'amour sera toujours plus fort que la haine, le mépris et l'ignorance. Je rappelle que 100% de nos recettes et dons sont affectés à ces actions concrètes sur lesquelles nous avons un retour direct grâce à une correspondance régulière avec les acteurs sur le terrain.
J'espère que vous serez nombreux lors de nos manifestations et convaincus de notre sérieux vous saurez faire la publicité nécessaire à la continuité de nos actions.
Je vous dis, encore une fois merci. A bientôt.
Le président ; Pascal Eveilleau