Depuis 1974, cinquante ans de solidarité internationale à Guipavas (Finistère)

 

• A l'origine de l'association Secours des Hommes : le père Gabriel TYGRÉAT

 

Né en 1932, Gabriel TYGRÉAT est ordonné prêtre en décembre 1961.

Il part en mission pour la Birmanie en avril 1962. 

En 1966, les graves problèmes politiques de ce pays l’obligent à revenir à Paris. Puis il repart en THAILANDE en août 1967. 

En 1974, le Père TYGRÉAT rentre en France pour quelques jours de repos. 

A l’ancienne salle du  patronage, il projette un diaporama sur sa vie au milieu du peuple Karen et montre la grande pauvreté de ces gens.

 

• Solidarité des habitants de Guipavas envers le peuple Karen en Thaïlande 

 

Yves BOULIC (secrétaire de mairie et reporter au Télégramme) et Henri PAILLER proposent aux auditeurs présents de faire un don et ainsi d répondre ainsi à la première demande du Père. 

A la suite de ce premier élan de solidarité naît l’association SECOURS DES HOMMES. 

Les statuts  sont déposés en sous-préfecture de BREST en février 1974. 

Très vite, les guipavasiens se sensibilisent et financent les projets que le Père met en place : l’école de CHONGKEB, le centre d’éducation Karen, l’école de CHAULOTE, les maisons de POPRA, l’achat de voitures, de nattes de couchages, de moustiquaires et même d’une rizière.  

Les effectifs ne cessent en effet de grandir et les besoins en nourriture deviennent considérables. 

Cuisinières et enseignants ne suffisent plus, des cultivateurs deviennent indispensables pour faire vivre toute cette belle communauté.   

 

• Père TYGRÉAT : une présence et un soutien sans faille auprès des enfants

 

Les enfants atteignent les 260 chez lui et ils sont plus de 600 avec les écoles de brousse car les demandes sont nombreuses. 

Le Père TYGRÉAT ne peut se résoudre à dire non. 

Heureux, il partage sa vie quotidienne avec les enfants, leur apprend grâce à l'éducation à gagner confiance en eux. 

La première nécessité est de leur apprendre le thaï. 

Il rend de nombreux services aux villageois, leur apprend à cultiver, à élever des animaux domestiques. 

Sa voiture sert de taxi, d’ambulance, de corbillard… C’est la seule voiture sur des kilomètres à la ronde. 

En 1974, il n’y a pas de route. 

Seules quelques pistes de terre sont confectionnées. 

Parfois, pour se rendre dans les villages éloignés, le Père TYGRÉAT marche des heures et des heures dans la brousse. 

Depuis, l’Etat a fait de très gros efforts de communication. 

De nombreuses routes existent, et tous les villages sont reliés. 

Il reste parfois quelques ponts de bambous qui ne résistent pas aux moussons, mais la volonté de ce pays et de ses habitants est telle que quelques jours après un nouveau pont est en place. 

 

• Retour en France en 1999

 

Le Père Gabriel TYGRÉAT nous quitte quelques années plus tard, le 23 janvier 2007, emporté par la maladie, un jour après l'Abbé Pierre.  

Il a consacré sa vie à aider ses enfants Karen, tout en prêchant la Bonne Nouvelle. 

Il nous montre le chemin de la générosité pour ce peuple qu’il aimait tant.

L'association Secours des Hommes et l'association Enfants du Mékong soutiennent le centre.
Les demandes sont nombreuses et on ne peut les satisfaire faute de moyens suffisants.
Aujourd'hui le centre est géré par un prêtre thaï, le Père Ponchaï et deux religieuses thaï. 
Des volontaires des Missions Etrangères de Paris accompagnent désormais les enfants.